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Le ministre sulfureux meurt mysterieusement

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shoichi-nakagawaLe Japon peine à y croire : sur les chaines d’information en continu, les images de politiciens éplorés et les micros-trottoirs de citadins choqués, se succèdent. L’ancien ministre des Finances japonais Shoichi Nakagawa, contraint à la démission en début d’année pour être apparu visiblement en état d’ébriété à une réunion du G7, a été retrouvé mort dimanche matin. La police n’a donné aucun détail sur les causes possibles de ce décès, assurant qu’une « autopsie sera effectuée dans les meilleurs délais ». Selon les médias japonais, le corps de l’ex-ministre de 56 ans a été découvert par son épouse dans sa chambre à coucher, à son domicile du quartier résidentiel de Setagaya, dans l’ouest de Tokyo. Aucun mot d’adieu pouvant accréditer l’hypothèse du suicide n’a été retrouvé pour le moment par les enquêteurs, qui écartent par ailleurs a priori l’hypothèse de l’homicide. Depuis, toute la classe politique se succède sur les plateaux et devant les caméras pour lui rendre hommage, un ministre s’épongeant les yeux. en plein direct, un autre peinant à s’exprimer, gagné par l’émotion. L’ancien premier ministre Taro Aso, fragilisé lorsqu’il était au pouvoir par « l’affaire Nakagawa », et son successeur, Yukio Hatoyama, qui a été élu le mois dernier, n’ont pas dérogé à la règle.

Cet homme aux traits burinés et à la voix gutturale, qui s’exhibait volontiers la chemise largement ouverte sur son torse, était entré en politique en 1983 après le mystérieux suicide de son père, un dirigeant local de l’île de Hokkaido retrouvé mort dans une chambre d’hôtel de Tokyo. Shoichi Nakagawa avait alors interrompu une carrière de banquier pour briguer avec succès le siège paternel de député. Il était entré au gouvernement pour la première fois en 1998, en tant que ministre de l’Agriculture. Il avait ensuite tenu le portefeuille de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie, puis à nouveau de l’Agriculture, sous le Premier ministre libéral Junichiro Koizumi. Puis, en septembre 2008, il s’était vu confier le poste de ministre des Finances par le Premier ministre Taro Aso, dont il était l’ami de longue date.

Un adepte des déclarations fracassantes
Son penchant avoué pour la bouteille, avec une prédilection pour le gin-tonic, lui avait auparavant joué quelques tours. Mais c’est son état apparent d’ébriété pendant une conférence de presse du G7 à Rome en février 2009 qui devait être à l’origine de sa chute spectaculaire. Les télévisions japonaises avaient diffusé en boucle les images de Shoichi Nakagawa le teint rougeaud, la voix pâteuse, incapable de finir ses phrases et s’endormant même face aux reporters qui lui posaient des questions sur la crise économique mondiale. Après cela, le ministre avait semé l’effroi par son comportement erratique dans un musée du Vatican, pénétrant dans des périmètres interdits au public et touchant des statues anciennes, selon les médias. Le ministre avait justifié son état par un excès de médicaments antigrippaux mais, face à l’ampleur du scandale, il avait fini par démissionner, aggravant les déboires du déjà très impopulaire Taro Aso. Le Parti libéral-démocrate avait finalement subi une débâcle historique lors des élections législatives du 30 août, au cours desquelles Shoichi Nakagawa avait perdu le siège de député qu’il occupait depuis plus de 25 ans.

Shoichi Nakagawa était un adepte des déclarations fracassantes. Il avait ainsi affirmé que « les femmes ont leur propre place » dans la société, consistant selon lui à s’occuper « d’arrangements floraux, de couture et de cuisine ». Il avait aussi déclaré que les navires écologistes qui perturbent la chasse à la baleine menée chaque année par les Japonais devaient être coulés. Viscéralement nationaliste, il fustigeait volontiers la Chine et les deux Corées et plaidait pour l’enseignement du patriotisme à l’école. Il n’avait pas hésité non plus à plaider pour que le Japon se dote de la bombe atomique, un sujet tabou dans l’archipel victime des deux seuls bombardements nucléaires de l’histoire, à Hiroshima et Nagasaki en 1945. En économie, Shoichi Nakagawa était un interventionniste qui reconnaissait cependant la nécessité de réformes libérales sur le long terme, ainsi qu’un farouche opposant du protectionnisme qu’il qualifiait de « mal absolu ». TF1.fr


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